Une expérience de réalité virtuelle hors du commun!

Publié le 23 Mars 2017

Lorsqu’ils ont émergé de leur séance de réalité virtuelle dans le cadre de l’activité Connais-tu LA limite?, les étudiants Alexandra et Jean Xavier en avaient long à dire sur ce qu’ils venaient de vivre. Est-ce que le personnage masculin est allé trop loin? Est-ce que les messages de la jeune femme n’étaient pas assez clairs? L’expérience ne les a pas laissés indifférents et a suscité de vives discussions.

L’activité, qui se tenait les 22 et 23 mars dernier au pavillon 2, est une initiative de l’Association étudiante du Cégep de Sherbrooke et se déroulait dans le cadre de la campagne Ni viande ni objet : nous sommes contre les violences. Le projet Connais-tu LA limite? a vu le jour au mois d’août dernier et a été mis sur pied par le Y des femmes de Montréal. Depuis sa sortie, le kiosque s’est promené dans plusieurs villes du Québec afin de sensibiliser des jeunes adultes sur les notions de consentement et a atteint, jusqu’à ce jour, pas moins de 1500 personnes!

Laurence Arbogast, agente de projet au Y des femmes de Montréal, a mentionné que l’expérience provoquait bien souvent de l’empathie chez les participants et participantes : « Le retour est positif et les étudiants trouvent l’activité très réaliste. Ils se mettent vraiment dans la peau des personnages et se demandent ce qu’ils auraient fait dans une telle situation. Ça vient les chercher, et des fois, ça leur rappelle des moments qu’ils ont eux-mêmes vécus ».

Les étudiants et les étudiantes ont donc pu vivre des sensations réelles sous forme de réalité virtuelle et ainsi prendre conscience des multiples nuances entourant le consentement sexuel. Par l’entremise de lunettes en 360°, les participants et participantes ont été propulsés dans la peau d’une jeune femme vivant une situation au cours de laquelle le consentement sexuel est remis en question.

Alexandra C. Schmidt, étudiante en Sciences humaines, a vécu une première expérience de réalité virtuelle : « J’étais mal à l’aise. Si ça avait été moi, je n’aurais pas attendu aussi longtemps avant de mettre mes limites. C’est un sujet que les jeunes n’osent pas trop aborder, et grâce à cette activité, ils ont l’occasion de le faire. »

L’étudiant en Technologie du génie civil, Jean Xavier Charbonneau, a pour sa part retenu l’importance de poser des questions : « Ce n’était pas clair… parfois c’est un manque de communication qui est à la base de malentendu dans les relations. Il faut poser des questions et affirmer clairement ce qu’on veut, et surtout, ce qu’on ne veut pas ».

Pour Étienne Amyot, étudiant en Sciences humaines, l’activité l’a amené à réfléchir sur les conséquences de l’insistance : « La ligne est mince entre l’insistance et l’agression. On peut se montrer insistant envers une personne pour la convaincre, par exemple, d’essayer un manège à la Ronde. Cette insistance n’aura pas de réelles conséquences dans l’avenir. Par contre, si une personne insiste trop pour avoir des rapports sexuels, ça peut laisser des marques longtemps chez la personnes qui subit cette insistance ».

Des intervenants et intervenantes du Service d’aide psychosociale du Cégep étaient aussi sur place pour rencontrer les participants et participantes et offrir du soutien au besoin. Une activité qui a fait jaser et qui portera sans doute ses fruits pour sensibiliser la population étudiante aux enjeux entourant le consentement.

Visitez la page Facebook de Ni viande ni objet

Alexandra C. Schmidt, étudiante en Sciences humaines, juste avant d’entrer dans la réalité virtuelle.
Jean Xavier Charbonneau, étudiant en Technologie du génie civil, a trouvé que l’expérience avait relevé certaines ambiguïtés en matière de communication dans les relations de couple.

Étienne Amyot, étudiant en Sciences humaines, a profité de l’activité pour pousser plus loin sa réflexion sur le consentement.