Le flambeau

Le flambeau de Tit-Nomme

Dans le cadre du 40e anniversaire du Cégep, une chronique portant sur des personnes et des événements qui ont marqué l’établissement est publiée dans le Cégep-inter. Voici le cinquième texte de la série.

Le CAP en renferme le souvenir qui s’est figé en noir et blanc vers le milieu des années 80. Une photo inerte de l’athlète en mouvement. Si l’on fait le calcul, au moment de la prise de photo, le Cégep de Sherbrooke a près de vingt ans, lui un peu plus. Près d’une dizaine d’années de plus. Il est vêtu de la Sainte-Flanelle. Son visage montre les légères contractions qu’amène l’analyse d’une situation. La position de ses bras, qui manient un bâton de hockey, laisse voir le numéro 10. Sa chevelure n’est ni blonde, ni au vent. Il porte un casque blanc d’où sortent des cheveux d’une couleur foncée. Comme c’était le cas en ces années, il arbore une moustache. Sous la photo, son nom, son programme d’études et une spécification : Serge Boisvert, Sciences humaines 1978-1980, Jeux Olympiques de Calgary 1988.

Dans le corridor 31, sa photo trône parmi celles d’autres olympiens. 14 en tout. Hommes comme femmes qui ont, au cours des dernières années, défendu les couleurs nationales en volley-ball, en ski acrobatique, en athlétisme, en patin de vitesse, beaucoup en patin de vitesse, en cyclisme, en haltérophilie. Tous ont étudié ici. Deux ont accompli leurs exploits sportifs au XXIe siècle : Lyne Bessette et Maryse Turcotte.

Mais parmi ces photos, il y a celle de Serge Boisvert, Serge Boisvert de Drummondville. Bien qu’il fasse partie du panthéon olympique, il est représenté sur la photo revêtu du chandail tricolore, celui des Glorieux. C’est donc dire qu’il est à la fois du paysage des 40 ans du Cégep et des 100 ans du Grand Club. Le montréalais Jocelyn Thibeault peut également revendiquer cet honneur. Tout comme Vincent Riendeau de Saint-Hyacinthe qui a de surcroît défendu les couleurs du Cégep, du temps que notre institution soutenait une équipe collégiale.

L’histoire de cette équipe fut pour le moins brève. Deux ans disent certains; d’autres en risquent trois. D’autres encore auraient souhaité qu’elle fût encore de plus courte durée. Il semble que la turbulence des joueurs qui composaient l’équipe était  menaçante et  ruineuse pour l’institution. On se souvient encore, comme timidement, d’une certaine soirée, particulièrement mouvementée, où la disposition des murs de la résidence aurait été repensée. Ce fut l’un des signes avant-coureurs de la fin de la discipline hockey au Cégep de Sherbrooke.

Ah oui! Tit-Nomme!

Norm Dussault de son vrai nom. Né à Springfield, USA., il fut compagnon de trio du Rocket à la fin des années 40. Glorieux des premières heures, c’est dans le petit commerce portant son surnom, situé à l’angle des rue Conseil et Murray, à quelques pas du Cégep, que l’ailier gauche a pu suivre par ragots et potinages interposés, les création du Cégep et tous les événements qui en constituèrent l’histoire.

Réjean Bergeron
Pour le comité du 40e