Cinq ans! Tel est l’âge du Cégep de Sherbrooke au moment où on s’apprête à déménager les installations du campus ouest dans l’est de la ville. Cinq ans de bouillonnement, d’innovations, de contestations et de pédagogie renouvelée.
Cinq ans aussi de paperasse de toute sorte accumulée dans le sous-sol de l’Institut de technologie de la rue Lisieux. En fait, on avait à ce moment-là une quarantaine de boîtes de documents à trier avant le déménagement. Mandatés pour accomplir cette tâche, Claudette Gagné, secrétaire du directeur général, et Alexandre Migneault du Service de l’organisation scolaire, se mettent au travail dans une salle de cours. Une semaine, c’est le temps qu’il leur a fallu pour épurer, trier, classer les documents qui témoignaient de la naissance et des premières années du Cégep.
Peu de temps après, une session de perfectionnement était offerte au personnel de soutien sur la gestion, la conservation et l’établissement d’un calendrier de conservation des documents. Mme Gagné a donc fait part au directeur général de son intérêt à instaurer un système de gestion afin d’éviter de se retrouver dans quelques années avec un problème de conservation ou de destruction de documents.
Ainsi, peut-on dire, sont nées les archives du Cégep : de la crainte de Mme Gagné d’avoir à refaire l’opération de tri quelques années plus tard, et ce, de manière récurrente pendant plusieurs années. L’avenir lui a d’ailleurs donné raison : Claudette Gagné est restée à l’emploi du Cégep pendant 30 ans!
Ce n’est qu’en 1992 que la Loi sur les archives du Québec a obligé les cégeps à présenter un calendrier de conservation des documents. À Sherbrooke, on avait une longueur d’avance sur les autres précédé en cela par, croit-on, le Cégep du Vieux-Montréal.
Toujours situé au sous-sol du pavillon 5, le Centre des documents et archives est aujourd’hui tenues par Mme Christine Tardif, technicienne en documentation, et compte1907 boîtes de documents dont les dossiers des étudiants et du personnel et les documents relatifs à la comptabilité, aux aménagements et aux constructions. Quant aux documents qui doivent être conservés à vie, on en compte pas moins de 123 km.
Céline Lemieux
Comité du 40e