Des projets de recherche dans le domaine de la cristallographie en Sciences de la nature

Publié le 06 Septembre 2017

Le 5 septembre 2017 – Des étudiantes et des étudiants du programme Sciences de la nature du Cégep de Sherbrooke ont eu la chance de participer à un projet de recherche sur la cristallographie à l’aide d’une technique d'analyse normalement réservée aux centres universitaires et aux industries en raison de l’appareillage et de l'expertise nécessaires pour effectuer ce type de mesures spécialisées.  

Accompagnés de l’enseignant-chercheur en Chimie, M. Pierre Baillargeon, et en collaboration avec l’Université de Sherbrooke, les étudiants et étudiantes ont eu le privilège d’expérimenter la recherche fondamentale sur les cristaux dans le cadre de leur cours Intégration en sciences – Chimie.

Un mot sur la cristallographie

L'analyse structurale par diffraction des rayons x sur des monocristaux nous fournit des informations inestimables dans divers domaines des sciences: physique, chimie, biologie, médecine, etc.  C'est ainsi que l'on connaît par exemple aujourd'hui la structure en double hélice de l'ADN (Nobel de médecine en 1962) et la structure du ribosome (Nobel de chimie en 2009).  La cristallographie dévoile la structure intime de la matière organisée et permet d'expliquer les propriétés de celles-ci et d'imaginer de nouveaux matériaux.  

Les travaux auxquels les étudiants et les étudiantes ont participé ont permis de comparer les interactions intermoléculaires de type ponts H et les interactions halogènes dans les cristaux fabriqués par les étudiants. Cette méthode a engendré une meilleure compréhension des différences et des ressemblances entre ces interactions, permettant éventuellement de prédire et de moduler les propriétés des nouveaux matériaux… en quelque sorte, de l’ingénierie à l’échelle moléculaire.

Une expérience appréciée des étudiants et étudiantes

Jacob Tremblay, diplômé en Sciences de la nature et aujourd’hui étudiant au baccalauréat en chimie de l’Université de Sherbrooke, dit avoir trouvé l’expérience utile et agréable : « J'ai vraiment aimé le fait qu'il s'agissait de notre propre projet et que nous devions persévérer pour obtenir des résultats. J’ai aussi pu approfondir mes connaissances sur les attraits et les fonctions des molécules telles que les azobenzènes et les polydiacétylènes. En laboratoire, j'ai gagné beaucoup de confiance en moi. J'ai aussi appris à être plus rigoureux et précis ».

Pour sa part, Cloé Fortin, diplômée en Sciences de la nature et étudiante au baccalauréat en chimie à l’Université de Sherbrooke, a apprécié la liberté accordée aux étudiants tout au long du projet : « On nous donne une grande marge de manœuvre et c’est ce qui permet de développer notre autonomie en laboratoire. Nous étions jusque-là habitués à recevoir des protocoles et à effectuer les étapes écrites sans trop se poser de questions. Dans le cadre du projet, j’ai eu à chercher moi-même les protocoles pour synthétiser mes molécules. J’ai eu à faire mes propres tableaux de synthèses et à tenir à jour un cahier de laboratoire avant, pendant et après mes laboratoires. J’ai découvert la recherche grâce à ce projet et je sais aujourd’hui que c’est ce que je veux faire dans la vie. »

De son côté, Édouard Caron Duval, aussi diplômé en Sciences de la nature, a particulièrement aimé que son travail soit reconnu à grande échelle : «  C’est intéressant et valorisant de pouvoir mettre en pratique la matière vue en classe pour participer à un réel projet de recherche. Le fait que notre contribution soit reconnue est très aidant pour quiconque souhaiterait continuer dans un domaine similaire. Je poursuis présentement mes études en chimie pharmaceutique à l’Université de Sherbrooke et je compte me diriger vers la maîtrise en chimie organique ou médicinale après le baccalauréat. »

Des publications sur la scène internationale

Ce projet a permis aux étudiants et aux étudiantes de faire briller leur talent grâce à la publication de leurs travaux dans des revues scientifiques internationales.

Consulter l’article paru en 2016 dans la revue Crystals

Consulter l’article paru en 2017 dans la revue Acta Crystallographica Section E

Financement et collaboration

Le projet de l'enseignant-chercheur M. Pierre Baillargeon a demandé également la participation active de  M. Tarik Rahem, enseignant en Chimie au Cégep de Sherbrooke, et la collaboration du professeur M. Yves Dory de l'Université de Sherbrooke. Les travaux de M. Pierre Baillargeon étaient au départ financés en partie par le Centre d’études et de recherche transdisciplinaire étudiants-enseignants (CERTEE) et la Fondation Cégep de Sherbrooke. Depuis 2015, ils sont financés par le Fonds de recherche Nature et technologies du Québec (FRQNT pour les années 2015-2018).

Au cours des prochains mois, d’autres étudiants et étudiantes en Sciences de la nature participeront au projet dans le cadre de leur cours Intégration en sciences – Chimie et pourront, par la suite, fort probablement contribuer eux aussi à des avancées scientifiques dans le domaine de la cristallographie.

De gauche à droite : Cloé Fortin, Jacob Tremblay et Édouard Caron-Duval, tous diplômés du Cégep de Sherbrooke en Sciences de la nature, en compagnie de M. Tarik Rahem et de M. Pierre Baillargeon, tous deux enseignants-chercheurs en Chimie au Cégep de Sherbrooke.

En savoir plus sur le programme Sciences de la nature

En savoir plus sur la recherche au collégial

Source :

Joëlle Bouchard, conseillère en communication
Téléphone : 819 564-6350, 5125
Cellulaire : 819 349-4579
Joelle.Bouchard@cegepsherbrooke.qc.ca

Information :

Pierre Baillargeon, enseignant-chercheur en Chimie
Téléphone : 819-564-6350, 4114
Pierre.Baillargeon@cegepsherbrooke.qc.ca

 

Il est possible de visionner cette vidéo, réalisée par des étudiants et des étudiantes en Sciences, lettres et arts, qui aborde notamment la recherche fondamentale portant sur les cristaux et sur l’optique non linéaire.