Un laboratoire dernier cri en création musicale pour le département de Musique

C’est avec une nouvelle expertise que Corinne et Émile ainsi que leurs collègues de classe sont passés du cégep à l’université. Tous deux étaient du groupe d’étudiantes et d’étudiants qui ont vécu la transition du laboratoire classique au laboratoire numérique pour les cours d’analyse, d’écriture, de composition et d’arrangement musical.

« Ça a complètement changé mon objectif de carrière », affirme Corinne Philippon, maintenant diplômée du Double DEC en Sciences de la nature et Musique. « Je m’orientais vers l’enseignement et, avec le nouveau laboratoire de création, je me suis découvert une véritable passion dans la composition et l’arrangement. J’ai décidé de m’inscrire au baccalauréat en musique numérique de l’Université de Montréal », raconte celle qui entrevoit une carrière comme auteure-compositrice dans la création de trames sonores pour les jeux vidéo.

Aux dires des membres du département et de la direction de ce secteur d’enseignement, il était plus que souhaitable de doter le laboratoire de création musicale de nouveaux appareils et logiciels. « Il fallait s’arrimer aux nouvelles réalités du milieu professionnel, mais aussi des universités » explique Pierre Blais, enseignant en Musique et plus précisément en composition et arrangements musicaux. « Les nouvelles technologies font aussi en sorte que de plus en plus d’étudiantes et d’étudiants s’intéressent à l’écriture. »

Le laboratoire aura nécessité un investissement d’environ 50 000 $ pour l’achat d’une dizaine de postes de technologie MAC de même que pour l’achat des logiciels et d’une banque de sons. Le passage de la technologie PC à MAC ne semble pas avoir été un problème pour le groupe d’étudiantes et d’étudiants ayant vécu la transition. C’est plutôt la qualité et la très grande variété de sons qui les aura le plus marqué selon Émile Dubuc, récipiendaire d’une bourse de création musicale de son département en 2014.

« Ça ajoute vraiment une valeur à notre créativité. Par exemple, je peux créer de la musique de film avec des sons provenant de l’Orchestre de Vienne. Tout cela à partir de mon clavier ! » s’exclame ce détenteur d’un double DEC qui souhaite devenir médecin sans pour autant délaisser ses talents de compositeur. Émile tient toutefois à préciser que l’ordinateur ne fait pas tout le boulot et qu’il est impératif d’avoir une bonne idée de base avant de se lancer dans l’aventure.

 « On est tellement motivés qu’on y met beaucoup plus de temps » renchérit Corinne. « Dire qu’avant il fallait entrer une note à la fois. Maintenant, tout se fait intuitivement en jouant directement sur notre clavier et on peut même intégrer nos voix ou les sons de nos propres instruments. On a gagné 10 ans en passant d’une technologie datant de 2006 à aujourd’hui ! »

Les diplômées et diplômés en Musique du Cégep de Sherbrooke auront de quoi garnir leur portefolio que ce soit pour poursuivre leurs études universitaires en Musique, faire une demande de bourses artistiques ou présenter leur candidature pour un poste dans divers milieux nécessitant des talents en composition ou arrangement musical.


Lors de ses études au Double DEC en Musique et Sciences de la nature, l'étudiante et saxophoniste Corinnne Philippon a tellement aimé travailler dans le laboratoire de composition qu'elle a choisi d'orienter ses études universitaires en musique numérique plutôt qu'en enseignement.

L'étudiant et pianiste émérite, Émile Dubuc, a aussi tellement apprécié la méthode d'enseignement en composition qu'il ne voit pas abandonner cette nouvelle passion bien qu'il entrevoit ses études universitaires en médecine.

L'enseignant en Musique, Pierre Blais, est heureux de pouvoir mettre à la disposition de ses étudiantes et étudiants des installations techonologiques identiques à celles que l'on retrouve dans les milieux professionnels et universitaires.

Petite visite en images du laboratoire sur une composition signée par un étudiant en Musique.